DÉCÈS DU PÈRE BE MARTIAL

Notre confrère Be Martial vient de nous quitter jeudi 26/05/22, jour de l’Ascension, dans sa 77 ème année. Il fut ordonné prêtre le 30/09/1979 à Vohémar. « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9,40)

Après tant de pérégrinations dans les Missions du diocèse d’alors (Tanambao, Cathédrale, Anivorano, Maroantsetra, Amboangibe, Sirama, Andapa, Ambohimandroso, Fénérive-Est, Sambava) et à son retour de France pour un récyclage à l’Institut Catholique de Paris, il fut nommé Recteur du Petit séminaire dans les années 1980 où il créa l’actuel Lycée Saint Jean, en même temps Aumônier militaire. Nommé au Grand-Séminaire Paul VI, il y fut éducateur et y enseigna jusqu’en 2005. Il sut transmettre aux séminaristes sa passion pour la liturgie, pour la vie sacerdotale. Il fut nommé à la paroisse Ste Thérèse, Sambava-Centre, par la suite, pour être vicaire de paroisse. Gai, volontiers rieur, en même temps rigoureux dans l’exercice de sa fonction, il avait un sens du service peu commun dont le diocèse a bénéficié. En pastorale, certes avec discrétion, on arrive à détecter son sens très affiné de l’être humain et de la transcendance divine qui l’habite.
Be Martial dut se défendre contre des critiques qui lui reprochaient d’être très désordonné et brouillon dans son emploi du temps auxquelles il répondait « ma priorité, ce sont les autres ; ce sont eux qui rythment mes horaires ».
Membre fondateur de « Morontsiraka miantsa ny Tompo », néanmoins créateur des livres de chants Antsao ny Tompo ; Karine Dera, Be Martial était très soucieux de transmettre la foi par les chansons liturgiques inculturées.
La maladie le contraignit à abandonner provisoirement l’exorcisme 

auquel il était très attaché. Il monta à la capitale et résida à Antanimena (maison des TAK). Quand on allait le voir, il vous entretenait des articles qu’il était en train de composer sur la bioéthique, le diable…
Dans cette brève esquisse, nous ne pouvons présenter toute la vie du P. Be Martial. Travailleur infatigable, chercheur acharné et minutieux, il a toujours et par-dessus tout été orienté par le sens de la foi, un homme profondément croyant. Sans doute, sa foi explique-t-elle les qualités de relation et d’ouverture qui ont été saluées par tous ceux qui l’ont connu.
Merci Be Martial de nous avoir laissé cette belle image du chrétien qui sait vivre d’une manière unifiée et simple la foi et l’action.
Simon ZAFISORATRA

11/06/2022

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